mardi 11 février 2014

Goodbye you !



Juste un ptit article pour raconter un peu les derniers événements plus en détail et surtout pour annoncer la nouvelle, je quitte l'Australie! 
Direction les 40èmes rugissants, Aotearoa, la terre du milieu, la comté, le pays du kiwi (non pas le fruit messire!!) et du haka, j'ai nommé :
tatadaaaaa LA NOUVELLE ZÉLANDE
Et oui, ça se passe comme ça en hémisphère sud, l'imprévu, les retournements de situation, les essais qui ne se transforment pas, il faut savoir rester maitre de son contexte! Et comme j'en ai sous la pédale ben je m'adapte avec force et honneur aux aléas de la vie de nomade...!
Comme une grande penseuse m'a un jour glissé au creux de l'oreille "La vie ne te donne pas ce que tu veux mais ce dont tu as besoin"! Ben je prends les choses comme elles viennent, j'accepte et j'adapte avec le sourire (toujours) et la motivation chevillée à mon esprit (le plus souvent)!
Pour la faire simple, je projetais d'obtenir une 2ème année de visa pour étendre un peu mon séjour de quelques mois et... Entre l'aventure en bateau (dont je parlerais dans un prochain article), les recherches de boulot infructueuses, le temps perdu à faire la difficile, je me suis retrouvée, comme dirait maman "le bec dans l'eau" avec une décision à prendre rapidement pour retourner cette situation un peu déprimante à mon avantage!
Forte du constat que cette belle histoire entre l'Australie et moi devait se terminer, il a fallu trancher : rentrer ou essayer de pousser encore?
J'ai donc décidé de pousser et de demander un visa vacances-travail (comme celui que je viens de faire en Australie) pour la Nouvelle Zelande.
Entre l'idée qui a germé assez rapidement et le temps nécessaire à sa maturation, je me suis laissée 4 jours. J'ai donc demandé ce visa un dimanche et le mardi (aujourd'hui même) je recevais un email estampillé APPROVED par les services de l'immigration néo-zélandais.
Voilà qui a suffit à me mettre le moral au zenith pour la journée, le temps d'acheter le billet, je peux maintenant commencer à travailler sur ce tout nouveau projet!
Ça galvanise son bonhomme, j'vous dis pas : nouveau pays, nouvelle culture, nouvelles dimensions, nouvelles recherches de job, nouveau compte en banque, nouvel accent, nouvelles rencontres, nouveaux adaptateurs électriques (?!), nouvelle monnaie, etc.!
Je suis pour le moment dans la phase "ça part dans tous les sens" mais je compte bien remettre un peu d'ordre là dedans rapido au moyen de mes to-do list de compet'!
Pour le moment, j'ai la fin de semaine pour récupérer mes sous cotisés à la retraite et mes sous des taxes, clore mon forfait de téléphone, mon compte en banque, faire un ciaoooo good bye aux amis d'ici, respirer une dernière fois l'air australien, manger mes derniers tim tam et bien sur crier une dernière fois "Aussie Aussie Aussie Oï Oï Oï"!
Je reviendrais par ici, certainement d'une autre latitude, cette fois ça sera en 
New Zealand Baby!
La bise!

vendredi 7 février 2014

Des bouses et du lait frais

Voilà bientôt 2 mois que j'ai pris le large et ai quitté la ferme de la famille Singleton!
C'est Rob le père qui m'avait contacté suite à une annonce que j'avais postée sur Gumtree-Australia. Pour la petite histoire, notre compréhension mutuelle étant limitée, le jour de mon arrivée il m'appelait Marnie et je l'appelais Rod!
BREF,
Vu ma grande connaissance de la vie agricole, tous mes abonnements à Tracteur magasine et ma passion pour "Martine à la ferme", je ne savais pas réellement où je mettais les pieds...
J'étais... Comment dire... LOIN, à des années lumière d'imaginer ce que j'allais vivre. Au téléphone il me parle de dairy farm, milking, blabla, ... Je cherchais du travail et étais prête à tout donc bien que n'ayant absolument rien compris à la choucroute, j'ai dit banco tout de suite!
Le lendemain, je prends donc le train de Melbourne à Shepparton où une certain Alex viendrait me récupérer pour m'emmener vers Finley (?!). Je quitte Melbourne et le Victoria pour le sud du New South Wales. Melbourne c'était fun mais je voulais surtout pas rester en ville and I was fucking needed a job so....
La fameuse Alex -un sacré personnage- vient donc me récupérer et c'est parti. 2h30 de route, j'avais fêté mon anniv la veille, dormi 3h, un peu éclatée (nan totalement) je me retrouve à devoir parler avec cette russo-canadienne dans ce pick-up rempli de poussière, qui pue la mort (mélange d'essence, de merde, de fumier). Elle est en working holiday visa aussi et cherche à s'installer pour de bon en Australie. Elle me dit que le job est dur mais que l'argent est au RDV (là direct je me demande si c'est son côté canadien ou russe qui s'exprime) donc en gros je comprends que je vais en chier mais que le jeu en vaudra la chandelle. Le boulot consiste à traire les vaches principalement... Mmmh carrément je vois nickel de quoi il s'agit...
Les Singleton c'est la famille des prénoms à 3 lettres, les parents Rob et Gai, et les 3 enfants : Sam, Eli et Mat. Too easy!
Ils ont mis à dispo des workers une maison en plein milieu de la ferme. Quand on entre dans la propriété, je comprends tout de suite le pourquoi de la dégueulassitude de la bagnole. Oui, j'ai quitté la ville pour de bon! Ici, le pick-up se dit Ute pour la ptite info (youte quoi).
La maison est cool : 4 chambres, 1 buanderie, 1 gros salon, cuisine et salle de bain avec terrasse des 2 côtés.
A mon arrivée, il y a un couple de jeunes allemands (19/20 ans) qui viennent de démissionner et qui sont sur le départ, 1 irlandais (bloody irish qui ressemble plus à un viking il faut dire) Cathal et l'Alex qui m'a conduite ici.
Ce 1er jour est aussi le jour de mon anniversaire, je leur ai dit que je ne bosserais que le lendemain (définitivement pas capable ce jour).
Donc 1er matin de boulot, debout 3h30 (Nôôôrmââââl), on commence à 4h avec la russo-canadienne et Rob. Bon là, c'est le dur qui commence pour moi :
1) Généralement quand IL FAUT DORMIR j'y arrive pas, donc pas endormie avant 1h du matin
2) La trashitude de se lever au milieu de la nuit pour aller dans un endroit froid, humide et qui pue!
3) Voir ces monstres (les vaches) d'aussi près et de derrière uniquement. Chose qui ne m'était JAMAIS arrivé avant

2 pantalons
2 sweats
1 bonnet
Une huge paire de bottes
Un huge tablier
Des gants en plastique
Et des sur-manches qui montent jusqu'aux épaules en matière Kway
Le tout prêté par les Singleton me voilà paréé! 
Rob me met au poste de "cups off", la "cups off station" un tuyau d'arrosage dans la main gauche et un spray de Betadine dans la main droite, mon taf est ultra simple (mèouibiensur!). 
Il faut savoir qu'il y a grosso-merdo 900 vaches dans cette ferme, si on enlève les bébés, celles qui ne produisent pas encore de lit, ça en laisse environ 800 à traire 2 fois par jour! Oui oui, grosse info, l'époque du pot de lait et du tabouret est révolue! 
Can you believe in that?!
Donc là, j'ai du redescendre de mon nuage. On fait le boulot de milking (traite) à l'aide d'une énorme machine : THE PLATFORM! 
Un gros bordel qui tourne sans s'arrêter (normalement), un gros disque en pierre en gros, avec 48 sections, 1 section/vache. Chaque peste entre dans une section, reçoit à manger, pendant qu'elle est concentrée sur son grain, on lui pose les pompes de la trayeuse automatique, on lui prend tout son lait et quand elles ont fait le tour, normalement elles ont assez mangé, n'ont plus de lait, donc on leur retire les pompes et la garce peut gentiment retourner gambader dans son champ! 
Donc mon boulot, ce 1 er matin consiste à :
- vérifier que les vaches sont "milked out" (n'ont plus de lait - ndlr) 
- que les cups (la trayeuse automatique) sont relevées (plus sur leurs pis quoi) 
- qu'il n'y a pas trop de merde partout
- mouiller au maximum le tout (les cups et la plateforme) 
- et le + important, ne pas mouiller les pis des vaches et leur appliquer sur chaque pis environ 200mL de Betadine
- tout en checkant qu'elles ne restent pas sur la pateforme
TOO EASY !!!
Franchement ça a été un choc ultime pour moi. Pas tant le taf en lui même mais OH MY GOD, la pisse et la merde qu'elles te lâchent sans retenue dans la tronche ces garces d'incontinentes!!
Nan mais saviez vous que derrière chaque litre de lait se cache au minimum 10 litres de pisses et de bouses??! Ben moi nan;..
Perso, j'ai dû arrêter la machine des dizaines de fois ce matin là, tellement j'étais submergée! L'autre, le Rob, il est resté 5 minutes pour me montrer et ensuite il s'est barré! Il est repassé quelques fois et à chaque fois qu'il voyait ma face choquée, hallucinée, la façon dont je sautais partout pou esquiver les éclaboussures de merde ou de pisse, il repartait en rigolant.. Genre "ahah, elle est marrante celle-là". Ah ah morte de rire ouai... Je suis rentrée de cette 1ère matinée de boulot complètement ruinée et dans le doute.... Vais je tenir jusqu'à décembre?! 
Le top c'est quand je me suis vue dans la glace... C'était dramatique! 
Les cheveux et la gueule pleins de merde, collés par la Betadine... Bref....
J'y retournais l'après-midi, donc je suis juste allée me coucher direc', dormir les 5h qui me séparent du 2è round. Le 2è ça a été mieux, sauf que là j'ai compris que la russo-canadiene et moi on serait pas trop bonnes collègues. Espérons juste qu'elle ne me prenne pas la tête comme ça dans la maison...
Le 2è jour, un camarade belge (francophone) Olivier a déboulé. Bref, c'est cool, un nouveau comme moi, les allemands relous qui partent. Puis ce 2è jour j'ai bossé avec Gai, la maman, un bonheur cette femme. La bonne maman, gentille, patiente, qui prend le temps de montrer les ptits trucs pour gagner du temps!
Du coup la vie ici, se partage entre ces journées de boulot d'environ 10/11h, pendant lesquelles endehors du taf, tu dors, tu manges et tu tchatches avec les collègues mais PAS la russo-canadienne, l'oeil de Moscou, la stakhanoviste, la faillote, la jaune, la collabo, la vendue... PAS elle, que quand on est obligé :)
A 50 Km des 2 villes les plus proches Finley et Deniliquin, on a quand même un petit pub à 10 minutes de la maison, tenu par Johnny et melissa, le Blighty Pub est le RDV des fermiers du coin, au final on s'en rend pas compte parce que tout parait vide et mort autour mais y'a quand même du monde! Des gens super gentils, une bonne platrée d'irlandais (bloody Irish) ... C'es ambiance très routier, nan pas roots, j'ai dit routier! La moquette imbibée d'alcool, la TV allumée en permanence, le chien qui pue et qui se frotte à tous les clients, l'odeur de graillon... Moi ça me fait vraiment marrer d'être au milieu de tous ces gens (un peu gueules cassées) qu se connaissent tous, et qui ont une vie...Bon ben faut être né dedans je crois...
Bon sinon, à part les vaches, il y a ici 3 chiens adorables, compagnons qui à 4h du matin viennent avec moi chasser la vache dans le pré pour les ramener vers la plateforme. Ils attendent à la sortie de la maison et sont tous heureux de sauter dans le bobcat ou de courir à côté du quad, y'a pas à dire, ils me facilitent la vie le matin :) Et c'est d'ailleurs lors d'un rameutage de troupeau pour les emmener se faire traire que j'ai eu la chouette et inoubliable expérience de la louze.... Un troupeau entier qui se fait la malle, comme ça, sans que j'ai le temps de piger ce qui était entrain d'arriver! Bon heureusement je l'ai pas fait à 4h du matin, mais à 15h, quand il fait jour. Et ce jour-là, 2/3 choses avaient été changées par rapport à ce que je suis supposée faire. Et comme j'ai pas pris le logiciel fermier, j'ai rien vu... Et quand les vaches ne sont pas dans leur petite routine habituelle et bien, ELLES PÈTENT LES PLOMBS! Bon, il en restait une dizane quand j'ai capté la grosse bpoulette que je venais de faire. J'ai sauté de mon quad et tenté de passer devant elles, pour enfermer celles qui restaient, Mais comme je me suis agitée (chose inhabituelle), elles ont eu peur et se sont toutes barrées en courant!
Bon n'empêche, ça permet de voir la vitesse de réaction des locaux. En 2/2, le fils Sam a déboulé avec le ute, Cathal (bloody Irish) et Rob sur les quads, brad, le manager de la ferme (un bloody scottish avec la tête de Mel Gibson dans Braveheart tatoué en géant dans le dos!) dans le bocat et Gai, la mère, avec son torchon... Et moi, misérable, au milieu, franchement pas bien...
Il leur a suffit d'une demi heure pour rameuter tout le petit monde, et au final ils riaient de ma tête et de la façon dont tout cela est arrivé! Ils sont franchement plus cools que chez nous par ici! Ensuite ils m'ont expliué ma connerie. Bon ben du coup j'a plus refait, wala c'est vrai! 
Cette expérience sera inoubliable pour moi, jamais de ma vie je pensais faire un truc pareil! J'en ai bavé sévère, les mains brisées, les doigts qui ne s'ouvrent plus normalement, des journées de taf par 42 de température, des vaches méchantes qui tapent -J'en place une pour Olivier qui s'est fait violenté une fois par une grosse vache noire un peu folle!- Les soirées au Blighty, les soirées sur la terrasse avec Cathal à la guitare, les fish'n'chips du dimanche soir, les virées en quad ou en Bobcat dans la propriété.... Je ne regretterais en revanche JAMAIS les levés à 3h30 du matin et l'incontinence de ces monstres!

Pour ceux qui ont encore du courage, voici la vidéo qui illustre un peu mieux l'expérience à la ferme! 





mercredi 16 octobre 2013

Oooh la belle baleine à bosses !!!!

Beaucoup de choses se sont passées ces derniers temps pour moi, et je prendrai le temps article après article de raconter tout ça... Mais allons-y doucement et commençons par le commencement, fin de mon contrat à l'hôtel, l'occasion pour moi de souffler un peu, de prendre des vacances, des vraies et 1ère envie : aller observer les baleines qui migrent en ce moment du côté d'Hervey Bay. A 3h de route de Brisbane, on s'est pris une ptite caisse, un bolide ce coup ci d'ailleurs, chez notre loueur adoré : Rent a Bomb et c'est partiiii! 
Ici, notre route.


Donc, le 30 septembre dernier (bon anniv mamoune <3) avec ma comparse d'aventure, ma coloc, ma bedmate, mon ex-collègue, ma taquineuse de dance floor, on avait notre journée à la rencontre des cétacés géants. Il est possible d'aller les voir entre juillet et décembre en gros mais septembre/octobre est le meilleur moment selon les experts. C'est vraiment à ce moment là qu'on a le plus de chances d'en voir. On a choisi un Tour Opérateur qui n'entassait pas les touristes à 100 ou 50 dans le bateau (véridique!), on a pris donc un catamaran 30m, avec une 20taine de places, ce qui n'est déjà pas rien en soi!
RDV pick-up pris à l’hôtel à 6h55 du matin, ça pique un peu mais tellement excitée à l'idée d'aller en mer et probablement d'avoir le privilège d'être approchée par ce mammifère géant à 5h50 j'étais réveillée... trop bien réveillée... (Pour ceux qui me connaissent, c'est révélateur, je suis pas de ceux qui se réveillent avant le réveil et qui sautent du lit le matin!).
Peter, le captain, passe nous récupérer à notre backpack le Woolshed (franchement, un décor de ranch trop bien réussi, j'ai presque failli danser la country!), on ramasse les autres personnes avec qui nous allons passer la journée sur le chemin et on arrive à la marina de Hervey Bay. 
A bord, Katy, l'hôtesse, femme de Peter, nous propose thé et café. On attend que tout se mette en route et c'est parti on largue les amarres. 

On a en gros 1h de navigation pour se rendre à l'endroit privilégié connu de Peter, pendant de temps-là on a droit à un speech. Comme je disais, je suis pas une machine le matin, et en toute franchise, je me sentais pas de me concentrer sur de l'anglais cash pistache à 7h30 du matin, avec le vent, les bruits autour, le vocabulaire... Du coup j'ai laissé ma travelmate tout écouter, puis tout me raconter :) Ahah, la maliiiine!
Pendant ce temps-là, j'ai fait mon ado dégénérée, loin du groupe, ma musique dans les oreilles et le regard à l'horizon! Oui, je pense à des trucs que même pas tu peux comprendre!!
C'est vers 10h/10h30 que l'on a aperçu les 1ers splashs de baleines au loin. Peter nous explique que la mère respire toutes les 10 à 12 minutes, tandis que le baleineau, c'est plutôt toutes les 3 à 5 minutes. Les petits sont tout jeunes, de 2 à 6 semaines, ils pèsent 3 tonnes 500 à la naissance et prennent ensuite 50 kilos par jour. Ils se nourrissent du lait de leur maman pendant cette période. Les séances d'allaitement auxquelles nous avons assistées sont mythiques!
Donc 1ers splashs, 1ers émois pour nous, les souvenirs de Pinocchio, Moby Dick ou le documentaire The Cove remontent dans ma tête. On se sent tout petit, dans la tête et dans le corps... Et ce ne sont même pas des baleines bleues! On a tout de suite bombardé de photos, la journée nous permettra de comprendre que nous verrons bien plus que ces fameux splashs, qui accessoirement ne donnent rien en photos. Premier bateau sur place, on s'approche sans s'approcher, car on ne voit pas exactement où la bête se trouve, et on commence à apercevoir des dos, des queues : noires au-dessus, blanches en-dessous. On frissonne, chair de poule, émotivité, nerfs à fleur de peau, un mélange de rire nerveux et d'hystérie... Peter nous explique que c'est une maman et son petit, il y en a 2 et on voit la queue de la mère surtout, qui est selon lui, un équivalent de l'empreinte digitale humaine : unique et propre à chaque animal. Finalement ces 2 là nous quittent discrètement et nous laissent abasourdis et heureux, les yeux écarquillés, on se regarde tous, l'air de dire "t'as vu ce que j'ai vu???".
Plus loin, Peter remarque du mouvement, on s'y rend tranquillement, puis même chose : des dos, des queues, des splashs, puis les 2 animaux, mère et enfant encore, qui restent à fleur d'eau, c'est l'allaitement! C'est pas évident de comprendre la position dans laquelle ils sont mais en gros, le petit est derrière sa maman, et les 2 doivent pouvoir continuer à respirer pendant tout ce moment, d'où cette position. 
Quand c'est fini, démarre l'un des moments les plus forts de la journée. La mère tape sa queue à plusieurs reprises à la surface de l'eau, ça fait un boucan d'enfer, Peter nous explique que c'est le moyen employé par les baleines pour chasser les requins. 
Précision : un requin blanc de 6 mètres a été récemment vu dans cette zone par plusieurs pêcheurs, il aurait dévoré un bébé baleine mort de causes naturelles devant certains des pêcheurs... Dents de la mer, bonjour!
En même temps que la mère tape du plat de sa queue sur l'eau, provoquant des vagues (oui, oui), le petit, rassasié par son repas, se met tout à coup à sortir de l'eau en vrillant à la surface, il caresse juste la surface et nous laisse voir sa taille, sa forme, ses couleurs, etc. C'est trop beau, difficile de se dire que c'est un bébé mais c'est juste un moment de pure générosité de sa part et de pure humilité pour nous. Après les vrilles, commence le festival de sauts, qui durera environ 20 minutes! 20 minutes d'hallucination!
La mère avance, sous l'eau, se laisse entrevoir juste avec quelques splashs, elle respire plus souvent, et le petit la suit, en sautant, on suit aussi de plus loin, mais on fait route avec eux! Voir le bébé sauter est juste magnifique, époustouflant, le monstre que c'est! A l'instar du petit d'homme qui après son lait s'écrase sous l'énergie demandée par la mission de digestion, le baleineau s'envole dans les airs, vrille, saute, .... Il fait le show, le vrai, on n'est pas à Marineland ou dans je ne sais quel autre parc à abrutir les animaux et à "éclater" le client. Là, c'est la vie, la vraie!
Finalement bébé et maman baleine finissent eux aussi par nous quitter, ils s'enfoncent et disparaissent au fond de l'eau et reprennent leur longue route vers l'Antarctique. C'est là-bas qu'elles se rendent, car c'est là-bas qu'elles vivent. Les eux froides de l'Antarctique sont pleines de nourriture et le bébé peut donc y créer sa couche de graisse indispensable à sa survie dans les eux glaciales. 
Parallèlement à ça, le petit apprend aussi son chemin migratoire, celui qu'il empruntera pendant toute sa vie. Il existe différents chemins : par l'Amérique du Sud, l'Afrique du Sud ou l'Australie/Asie. Les baleines ne passent jamais par Hervey Bay à l'aller, elles empruntent la côte toute proche, le long de Fraser Island. C'est toujours au retour, qu'elles traversent Hervey Bay, et pas toutes. Personne ne sait encore expliquer ce phénomène, les scientifiques pensent à de probables courants mais rien de prouvé encore. Les bébés reçoivent leur chemin migratoire de leur maman. Ça reste en eux pour la vie, les bébés femelles transmettront à leur tour le chemin migratoire à la génération suivante. Chaque baleine a donc son propre chemin, une baleine ne peut pas connaitre le chemin par le Pacifique et par l'Atlantique. Elles n'en connaissent qu'un seul. Si par hasard, elles se perdent et ne retrouvent plus leur route alors elles finissent par mourir. Par chance nous n'avons pas eu à voir cela!
Pendant le repas du midi, nous rencontrons à nouveau une maman et son petit. Eux mêmes étaient en pleine pause repas puisque nous avons encore eu la chance d'assister à un moment d'allaitement! Moment où elles sont si vulnérables... 
Durant notre repas, l'allaitement terminé, la mère s'est mise sur le côté, toujours à fleur d'eau, et à commencer à taper du plat de sa nageoire sur l'eau. Pendant de trèèèèès longues minutes, elle nous a enchanté du son et de l'image de sa puissance! Comme notre bateau était très près, on a pu évaluer (à-peu-près) la taille de cette nageoire. Bien que je n'ai absolument pas le compas dans l’œil  tous nos cerveaux en sont arrivés à dire qu'elle devait mesurer entre 2m et 3m de haut. Presque 2 fois moi quoi.... 
Grand moment de silence à bord, une fois le spectacle fini, nous nous sommes approchés plus près de cette baleine, et elle même est venue vers nous en restant sous l'eau.Grâce au blanc de son ventre, on a pu la détailler toute en longueur et constater sa taille gigantesque : un immeuble!!! Il fallait se pencher pour bien la voir, une sacrée bête et c'est pas la plus grande siouplé!!! C'est déjà hallucinant de voir un animal sauvage de cette taille, j'ai juste hâte de voir la bleue maintenant!! 
Après ce dernier moment de proximité, de calme, d'observation concentrée, nous avons hissé haut la grand'voile et avons repris gentiment la route vers Hervey Bay. Nous étions à 2h de notre embarcadère et avons pu tranquillement profité de la navigation jusqu'à notre retour dans la marina. 


Une fois le pied sur la terre ferme, il nous a fallu encore quelques heures pour retrouver nos pénates au Woolshed. 
Arrivées là, on ne réalisait pas encore ce qui venait de nous arriver. Parties le matin dans l'espoir de pouvoir voir de loin une baleine, on rentre la tête et le cœur chargés de souvenirs uniques et surtout l'appareil et la caméra remplis d'images pour authentifier ce qui venait de nous arriver!
La vita e bella par ici,
Et c'est que le 1er jour des vacances!!!



La vidéo de la journée, je peux encore progresser mais voilà, c'est cadeau! :)




mercredi 28 août 2013

North Stadbroke Island

Petite île du Queensland, située à moins de 50 bornes de Brisbane, Straddie pour les intimes, est une île de sable blanc de 40km de long sur 10 de large. Un vrai petit paradis de calme, d'océan à perte de vue de tous les côtés et d'activités de plein-air en tout genre!
Bon on a un peu missionné pour y aller, de la maison ça a donné :
- un ferry pour rejoindre la city
- un train de central jusqu'à Cleveland
- un bus de Cleveland jusqu'au port
- encore un bateau pour passer sur l'île
- et un bus pour rejoindre notre backpack
Ca va, c'est relativement honnête, ça nous a pris 3h, à midi pile on posait nos sacs dans notre chambre à $27 la nuit.
Cette petite escapade a été l'occasion d'un tour en 4x4 dans le centre de l'île avec notre super bushman faiseur de pain maison, d'une rando kayak dans une mangrove (vus : tortues, pélicans, raies, aigle royal... et des amis à eux dont mon manque total de connaissances en la matière ne saurait donner le nom, dans la team, l'amie des bêtes c'est Lilly), d'une rando sur la côte à la chasse aux baleines sauteuses et d'une bonne soirée dans un bowling club local-très-local...
Voici les photos, elles sont plus parlantes que moi !

Contente de bouger de la ville :) 
Lilly is happy to go to Straddie - Ouiiiiiiii !


Le rainbow pendant la traversée, ça présage un bon trip!




Les boulettes de sable des crabes locaux - le truc rigolo c'est de remplir leur trou avec... Comme ça plus de sorties, plus d'entrées... Ahah on est des marrantes! On peut aussi organiser des grosses soirées bingo-scrabble attention!


Question : c'est un enfant qui a perdu cette poupée ou le psycho du coin qui a perdu son fétiche ??



Pour ceux qui connaissent Blanche Neige et le Chasseur, voici la forêt du film (enfin en naturelle)








Là on guettait l'arrivée des baleinasses... 






Petite criquette cachée de 40km de long



Mer déchaînée, touristes enchantées


Ben en fait pas si sympas...










Le bush - sable blanc à perte de vue



Le bushman de la morkitu qui prépare les tartines de pain (maison) avec de la confiture (maison) pour le goûter des championnes !



Bon, je m"étais mise d'accord avec lui avant hein "No way!! No way, la confiture elle doit s'accorder à mon vernis sinon c'est deaaaaad! Même pas je fais une photo de tes tartines"


Le petit thé pour accompagner les tartinettes

Le Brown Lake du centre de l'île qui doit son nom à sa coloration liée aux arbres à thé qui entourent totalement le lac... Sans déc', ils étaient 12 à la mairie le jour où ils ont trouvé son nom R-E-S-P-E-C-T !











ET on peut dire que les feuilles de cet arbre sentent bien bon!

Contentes!

Bon et sinon, pour récapituler tout ça, j'ai récidivé... Une vidéo pourrie mais faite avec le cœur et une pompe à vélo! Du coup pour le résultat final, je vous laisse juger! Et sinon, les bêtises sont à la fin, pour ceux qui rigolent encore à mes blagues :) Pour les autres, profitez du paysage!